Etude sur les associations de Loir-et-Cher

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Fin 2023, un questionnaire en ligne a été diffusé par tous les canaux de communication possibles aux associations actives dans le département.

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Après une relance ciblée début 2024, nous avons pu récolter plus de 400 contributions, nous permettant de disposer d’un échantillon représentatif du paysage associatif en Loir-et-Cher.

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Arrondissement de Blois

Arrondissement de Romorantin

Arrondissement de Vendôme

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Les synthèses reprennent les éléments saillants de l’étude. Elles sont déclinées par thématiques et territoires spécifiques. Pour mieux comprendre d’où ont été tirés tous les chiffres et graphiques qui y sont présentés, veuillez vous reporter au rapport complet de l’étude.

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Le rapport complet de l’étude apporte l’ensemble des éléments qui nous ont permis d’avancer les résultats présentés dans tous les supports publiés. Toutes les cartes, graphiques et citations sont dûment sourcés. Les annexes contiennent la version complète du questionnaire, une analyse des associations répondantes, des cartographies territoriales et thématiques, etc..

Il se caractérise par un certain nombre de traits communs à l’ensemble du département et qui font échos aux observations dessinées à l’échelle nationale. Sur une fourchette estimée à entre 6500 et 7500 associations actives, près des 2/3 d’entre elles sont ainsi réparties dans trois secteurs d’activités : « Sport et activités de plein air » en tête, suivi de « Loisirs et vie sociale » et « Culture ». Près de 90% d’entre elles n’accueillent aucun salarié et les ¾ agissent à un niveau local avec une proportion importante d’associations ayant un rayonnement intercommunal. Comme au niveau national, l’action sociale concentre près de la moitié des emplois associatifs, lesquels représentent 9% des emplois du secteur privé du département.

Les caractéristiques rurales du département et l’absence de métropole expliquent que les associations du secteur « Humanitaire, social et santé » y siègent moins. Elles n’en demeurent pas moins présentes, en particulier sur Agglopolys, mais sous la forme d’établissements secondaires, qui constituent la moitié des établissements employeurs de ce secteur. Ce qui fait la spécificité du département, mais qui est loin d’être une exception au niveau national, c’est la présence importante d’associations de Chasse et de pêche, en particulier sur l’arrondissement de Romorantin.

Lorsque nous nous intéressons à la dynamique associative du département, nous constatons des différences très marquées avec les observations faites au niveau national. Si, depuis 2011, le taux de création se situe légèrement en-deçà du taux national, celui des dissolutions lui est deux fois supérieur. Avec une trajectoire opposée entre les arrondissements de Blois, qui profite du dynamisme d’Agglopolys, et de Romorantin, ce que l’on peut mettre en parallèle avec la courbe démographique de ces deux territoires. La crise sanitaire a accéléré ce processus avec, en 2020 et 2021, un nombre de dissolutions en nette progression sur les arrondissements de Romorantin et Vendôme.

Si nous pouvons être rassuré sur l’état général des associations encore actives plus d’un an après la fin de cette crise sanitaire, le tableau que l’on peut en faire est loin d’être homogène selon le profil des associations interrogées et nous invite à la nuance. Près d’1/3 des associations assurent ainsi ne pas avoir retrouvé leur niveau d’activités d’avant la crise sanitaire. Ce taux monte à près de 40% lorsque l’on s’intéresse à l’évolution du nombre d’adhérents, dont la baisse est l’effet le plus durable que revêt cette crise. Si les associations sont une majorité à être confiantes dans l’avenir et ont plutôt bon espoir de voir leurs effectifs d’adhérents augmenter dans les années à venir, ce n’est pas le cas lorsqu’elles sont interrogées sur l’évolution du nombre de bénévoles.

Si la baisse du nombre d’adhérents semble conjoncturelle, celle du nombre de bénévoles apparaît en effet plus structurelle. La recherche de nouveaux bénévoles constitue d’ailleurs, et de loin, la plus grande préoccupation des associations de Loir-et-Cher, devant la recherche de financement, laquelle préoccupe davantage les associations employeuses. Cette baisse du nombre de bénévoles est d’autant plus problématique qu’elle se fait dans un contexte de vieillissement des membres, source d’inquiétude la plus partagée. En effet, dans près d’1/3 des associations, au moins la moitié des administrateurs ont plus de 65 ans. Il y a donc, sur ce point, un véritable défi pour les pouvoirs publics et les structures qui accompagnent les associations

La plupart des associations arrivent à faire face à ces difficultés en ne s’appuyant que sur leurs ressources internes. La dynamique bénévole, qui constitue leur difficulté principale, est aussi l’atout majeur des associations. Ce sont les bénévoles en place qui arrivent le mieux à transmettre leur expérience et leur savoir-faire aux nouveaux arrivants, en particulier dans le cadre des activités dispensées par l’association mais, aussi, dans sa gestion. D’où la nécessité, pour les bénévoles arrivés au bout de leur engagement, de trouver une relève pour assurer la continuité d’activités et de projets qui font leur fierté et qui contribuent à favoriser le lien social et une culture de l’engagement.

Nous pouvons observer un changement structurel lorsque nous comparons les associations les plus anciennes et les plus récentes : une place plus importante laissée aux femmes dans l’administration des associations. Il s’agit sans doute d’un levier, y compris dans les associations traditionnellement masculines. En revanche, les associations ont plus de difficultés à intégrer des jeunes dans leurs instances, ce qui pourrait pourtant permettre une acculturation à la gestion associative et assurer une continuité sur le long terme.

Si un certain nombre d’associations ont le souci de rester indépendante, le levier principal pour palier à un déficit de transmission reste, pour plus de la moitié des associations, l’affiliation à un réseau associatif. Au-delà de l’apport et de l’échange d’information qu’elle favorise, l’affiliation peut jouer un rôle dans la montée en compétence des bénévoles. Dans certains secteurs peu organisés en réseau, comme la culture ou les loisirs, il y a donc un enjeu important de structuration de la formation des bénévoles. Affiliées ou non, les associations sont une majorité à être en demande d’échange et de coopération avec d’autres associations avec, en toile de fond, une autre manière d’envisager le fonctionnement en réseau avec, peut-être, plus d’horizontalité.

Pour les associations qui ont besoin d’un appui extérieur pour les aider à résoudre les difficultés qu’elles rencontrent, l’accès aux structures ressources est inégal. 1/3 d’entre elles n’ont aucun interlocuteur identifié. Dans les deux agglomérations (Agglopolys et Territoires vendômois), les associations peuvent s’appuyer sur une grande diversité d’interlocuteurs. En revanche, celles situées en secteur rural ont, pour leur grande majorité, un seul interlocuteur : la commune. C’est sans doute ce qui explique pourquoi les associations du secteur rural rencontrent plus de difficultés dans la gestion administrative, en particulier dans la numérisation des démarches et la relation avec l’administration. Cela pose en tout cas la question de la visibilité des structures ressources dans les zones les plus isolées du département et la nécessité d’un meilleur maillage du territoire avec la commune comme point d’ancrage.